MONTEREAU

L'une des communes du Canton de Lorris se situant dans le Bassin de la Seine.

En 900, Montereau s'appelait Monasteriolum, puis en 1180 Monsteriola et Monsterello en 1219 et en 1761 porte enfin son nom.

610 habitants - 5 012 hectares.

Elle se situe au point de jonction de quatre routes de grande communication, à 16 km d'Ouzouer, 16 de Gien et 50 d'Orléans ; sur les ruisseaux de Menotte et de Vésine qui se jettent dans le Solin, bassin du Loing, et sur le ruisseau de Courpalette qui se dirige vers la Forêt de Châteauneuf, et se jette dans le Canal d'Orléans.

Le 25 septembre 855, Charles le Chauve reconnaît par acte que Montereau appartient à Saint-Benoit.

Nous n'avons aucun signe qu'elle ait changé de patronage depuis, c'est donc une Eglise Saint Pierre, de style Roman. Elle a 32 m de longueur sur 17 de largeur et peut contenir 800 personnes. La nef seule est du XIIème , forme de croix latine, chevet droit, pas de collatéraux, clocher en charpente sur le pignon de la nef. Le portail est formé de deux archivoltes plein cintre décorées de bâtons rompus et de prismes reposant sur des piliers moulurés. On trouve dans cette église une pierre gravée scellée dans le mur latéral, entre deux écussons à demi-effacés, représentant une femme en prière avec deux lévriers à ses pieds. C'est la pierre tombale d'une dame de Gindreville qui vivait en 1298 à Courpalet. Sur un autre mur, une liste des prêtres desservant la paroisse.

Sa désignation, même dans les premiers actes, ne fait pas dériver Montereau d'une forme qualificative dans le genre de Terre du Monastère", c'est à dire de l' Abbaye dont elle dépend. C'est bien le petit Monastère, monasteriolum, le petit couvent, diminutif d'usage courant comme nom commun dans la période 630-800.

Montereau compte plusieurs ruisseaux, fontaines et bois ou forêts particuliers : la Trève, le Malaise, la Menotte, la Fontaine Gandelan, le Haut du Turc, le Chaumontois, le Mont de Brenne, etc...

Vers 1830, les habitants de Montereau avaient encore souvenance de quatre châteaux anciens sur leur commune : les Châteaux de la Motte, de Courpalet, de l'Etang Rouge et de la Chaine.

Ce qui frappe sur ces cours d'eau faibles et hésitants, c'est le nombre de moulins, et cela pour une faible population puisque Montereau qui a eu jusqu'à 1094 habitants en 1880, son record, souvent ne dépassait pas les 600 habitants, et au Moyen-Age n'a pas dépassé 930 habitants (vers 1340) ; bref, 10 moulins à eau, soit un pour 80 habitants.

Le Château Fort de Courpalette, qui, au XVIII0 siècle, était dans toute sa splendeur, appartenait à Saint Louis, qui le donna au Prieur du Couvent de Lorris.

Autrefois, un marché aux grains considérable se tenait au carrefour appelé la Croix-au-Beurre, à 2 km du bourg, sur l' ancien chemin de Montereau au Moulinet. Ce lieu rappelle d'antiques souvenirs : c'est là, dit-on que se rassemblaient les sorciers, vers minuit, pour délibérer sur leurs affaires diaboliques.

L'absence d'histoire précise de Montereau a fait, comme en d'autres villages, accrocher le passé de Montereau à des légendes. On disait ainsi Montereau-Les-Sauteux, mieux encore "Montériau-Les-Sauteux"..

En 1869, Montereau comptait 1043 habitants, y compris ceux des maisons isolées.

Un tiers de la commune est boisé. L'étang du Gué l'Evêque est une grande ressource pour les pêcheurs avec la rigole de Courpalet qui serpente à travers la commune.